C’est un phénomène de consommation bien installé. Les lingettes envahissent les rayons, on en trouve pour tous les usages. Pratiques pour le consommateur, qu’elles soient démaquillantes, auto-bronzantes, qu’elles nettoient le salon, la cuisine ou les fesses de bébé, elles ne présentent pourtant pas que des avantages.
Elles bouchent fréquemment les canalisations, se retrouvent parfois dans les rivières, et sont un fléau pour les stations d’épuration, avec un effet direct sur la facture de l’eau.
L’arrivée des lingettes biodégradables peut semer la confusion auprès du consommateur. Car ces lingettes dites “biodégradables” ne sont pas pour autant jetables dans les toilettes. Les lingettes à usage unique étant peu compatibles avec l’engouement pour le zéro déchet, les produits bio ou écologiques, qui eux sont dans l’air du temps, les fabricants ont trouvé la formule : les lingettes biodégradables. Pourtant, dans la plupart des cas, un petit logo vous indique qu’il ne faut pas jeter ces lingettes dans les toilettes. Elles seront donc jetées dans la poubelle, et finiront incinérées, comme n’importe quel autre déchet. Mais trop souvent, ces lingettes sont jetées dans les toilettes. Un problème quotidien pour les stations d’épuration : les lingettes n’ont pas le temps de se décomposer avant d’arriver à la station ou aux vortex, elles provoquent des bouchons ou s’enroulent sur les grilles en amont des stations.